ARCOS

Le personnage principal s’appelle Arcos, personnage imaginaire.
Mon Surmoi. Conscient je suis témoin de sa vie et quand je suis Arcos je deviens alors acteur !

Je me présente, Arcos, Prince du Palais de la Langue, blanche forteresse surplombant une vaste et fertile vallée espagnole.Le 17 juillet 1453 je fus chargé par le Roi des Cadants d’une mission qui me vit parcourant le monde jusqu’à ce jour et sans doute pour toujours…Le but de cette mission, je ne le savais pas alors, était de revenir réellement tourné vers l’avenir, d’oublier le passé pour me consacrer uniquement au devenir terrien…Il est évident qu’au début, à l’origine, t’es rien. Ou pas grand-chose…
Ayant convaincu notre Roi, ami de Charles VII, que ce concept était porteur d’une idée méritant réflexion, je me retrouvais finalement investi d’une destinée pour laquelle je n’étais humainement pas programmé…
Cette destinée, en partie inconnue et globalement méconnue, je me dois de vous la conter car cette histoire invraisemblable aurait pu être la vôtre !            Mais c’est la mienne…

LE COMMENCEMENT

Cela dit, voici donc quelques-unes de mes aventures…

Et je puis d’ores et déjà vous recommander d’ouvrir vos œillères, d’oublier votre monde car je vais vous en faire découvrir d’autres…

Au commencement deux sages m’accompagnèrent, ils furent pour moi des guides, des apôtres, qui m’évitèrent plus d’une fois de perdre ma Foi tant les épreuves traversées furent souvent à même de pourfendre ma raison, de me précipiter dans les abîmes de l’irréel…

Le message de ces sages âgés, d’où leur sagesse, était clair… : « Va, poursuis ta route… Le long du chemin tu rencontreras des Vies qui te forgeront un mental d’acier et d’Emmental tu auras besoin »…

« Aime le fromage sans Comté » me rappelaient-ils parfois…

Souvent leurs paroles m’inspirèrent des paraboles que l’on trouve maintenant sur nombre de sanctuaires !

Un jour, après avoir parcouru des milliers de kilomètres, traversé nombre de pays, il faisait presque nuit, je fus tenté de m’escaler dans une ville extraordinaire par la qualité de son gîte, le confort de son couchage. J’étais arrivé à Damak, petite ville située à proximité de Biratnagar, dans le sud du Népal.

Aujourd’hui encore, de nouveau civilisé, je me demande comment, pourquoi le destin me poussa vers Damak ? Maintenant je le sais.

Initiatique, le mode de vie rencontré là-bas. Tout simplement.

Au bout de quelques mois c’était moi qui initiais même si, malgré quelques connaissances, « j’y n’y siais » toujours pas grand-chose…

Mais bon, sans parler culture (exceptée celle du riz) et il valait mieux, je passais finalement un an à boire du Mei Kuei Lu Chiew (voir Google) prononcez Mï Kua Lo, dans le but de m’imprégner de sept atmosphères dédiées à l’enrichissement spirituel.

Sept haltes plus loin et un an plus tard je me retrouvais en Inde, à Vidisha. Je rencontrais un personnage surprenant à Typique, village situé à 20 minutes de marches (un grand escalier) de Vidisha.

Il s’agit de Maître Toun Daï, iconique commerçant dans le textile, cousin par alliance de notre ami Charbel, il fit fortune dans la commercialisation des saris « Gole and Coche ».

Elles sont plusieurs millions ainsi parées, selon la coutume ancestrale « insivitu-insivêtu » …

Toun Daï est quasiment devenu riche sans le vouloir. Homme bon, il donne sans compter. Notable malgré lui, il va prêchant (tous frais payés) le partage qui sied si bien à ceux qui peuvent donner mais plus encore à ceux qui n’ont rien…

Tout le monde sait que le pauvre donne tout car il n’a rien et que le riche hésite car il aura moins…

Toun Daï est donc un personnage sympathique, il est possible qu’il soit sincère…

Si je le pense c’est parce que les anecdotes qui vont suivre révèlent sans doute des secrets qu’il croit cachés…

Maître Toun Daï me raconta une histoire que j’ai d’abord jugée invraisemblable… Son histoire ne tenait pas debout car pour y croire il fallait accepter qu’il eût le don de se balader dans les siècles passés et ceci uniquement par l’esprit… Il a longtemps tenté de me convaincre que le temps présent n’était qu’une parenthèse destinée au repos du cerveau qui, dans cet état, ne fonctionnerait qu’au ralenti…

Ce que je veux bien croire quand je vois comment se comporte beaucoup trop d’entre nous qui vivent repliés, enfermés, mourants à petit feux des petites choses de la vie…

Il est fréquent d’entendre ici où là, des personnes affirmant que le cerveau possèderait des pouvoirs, des capacités, encore inconnues.

Encore plus fort : certains déclarent que des scientifiques assurent que nous n’utilisons notre cerveau que dans une limite de 10% ! Ce qui signifierait que les 90% restant ne sont pas mis à contribution, excepté par quelques génies qui monteraient autour de 15%.

L'imagination peut véritablement changer notre perception de la réalité
Balivernes… En fait notre évolution cérébrale est directement liée à notre ouverture d’esprit qui est souvent liée à notre capacité d’apprendre, de comprendre et surtout d’imaginer. Sans imagination il n’y a pas de progrès.

A cette évidence peuvent venir se greffer des pouvoirs considérés comme extraordinaires et même paranormaux quand l’imaginaire est canalisé.

Cela nous l’avons déjà envisagé, mais l’accepter en tant que « spectateur » n’est pas si évident et nécessite une ouverture d’esprit ajoutée encore une fois à une bonne dose d’imagination…

Notre cerveau serait mal ou inégalement inutilisé.

Cela semble flagrant chez certains et il semble que ce « certains » concerne une fraction importante de l’humanité.

Mes longs voyages, mes rencontres avec de grands sages, m’apportèrent la capacité de me détacher de cette conscience qui nous bride, me permettant ainsi d’utiliser une grande partie de facultés dont nous n’avons même pas idée.

Impossible de vous les décrire toutes, mais l’une d’entre elles me sert régulièrement, celle qui me permet de me détacher du monde dans lequel nous vivons… Rebondissant ainsi dans le temps au gré de mes aspirations et parfois de mon imaginaire. Seuls moyens d’avancer dans ma recherche, semble-t-il éternelle, de la raison d’être de l’humanité.

Il y a quelques jours je vous contais très brièvement les raisons qui me poussèrent, il y a quelques siècles, à parcourir le monde.

Et je vous avais abandonné, trahi par la nécessité de rejoindre Morphée en vue d’obligations professionnelles qui me lient au monde conscient dans laquelle nous errons.

LES QUESTIONNEMENTS

Clickable Asia-Pacific map - Text links available below

Le Népal, l’Inde puis les Philippines et les pays avoisinants, furent donc mes premières étapes d’importance car elles m’apportèrent le très net sentiment qu’en ces contrées les populations avaient une vie spirituelle en avance sur l’Europe.

Bien sûr parfois quelques étonnements physiologiques me firent sourire.

Par exemple en constatant que les habitants du Népal avaient plutôt le nez bronzé…

Et mieux encore, au fil d’autres jours, je fus frappé par la beauté de cette race, comprenant ainsi pourquoi ils sont nés pas laids. Chance pour eux.

D’ailleurs cela m’intrigua… Plus d’une fois dans les années qui suivirent il m’arriva de demander, de rechercher le pays du Népab, sans doute peuplé de nés pas beaux… Mais je cherche encore ! A croire que le monde n’est pas laid…

Dans cette quête (je manquais cruellement d’argent) j’essayais de forcer certaines rencontres mais souvent je m’entendais dire « Monsieur Népala »… Je crus d’abord à une expression népalaise mais force me fut de comprendre qu’en fait on me répondait tout simplement en français !

Mais bon. Les deux sages qui m’accompagnaient jusqu’alors me laissèrent car leur route se terminait au village de Bon Seng dont ils étaient originaires. Quelques maisons fragiles parsemées de verdure, au fond d’une vallée lumineuse…

Petit coin de paix car parfois, selon les repas, certaines émissions gazeuses…

Je me retrouvais alors seul. Bounchi était déjà loin et je me devais de poursuivre mon chemin, sans savoir où il menait…

Je me suis souvent dit que cette liberté me coûterait cher à mon retour ?

Combien de fois me suis-je demandé s’il y aurait un retour ?

Mais j’avançais, montant et descendant, me demandant quelle serait la prochaine rencontre ? Quand, où…

Les jours passaient et un jour je me suis croisé du regard en passant près d’un miroir.  Il était bêtement accroché, suspendu de tout son long à la devanture d’une échoppe sans nom. Et je ne me reconnus pas… Seul mon regard me reconnut…

Les mois écoulés (Gérard et Sylvie) m’avaient transformé. Le guerrier d’origine était devenu éponge, absorbant les rencontres, les visages, les cultures rencontrées, devenant eux. J’étais ainsi un curieux personnage ; mon Roi ne m’aurait pas reconnu mais aurait sans doute admiré mes capacités d’intégration… Pourtant je n’avais pas fait d’effort, différents chemins m’avaient forgé, naturellement transformé…

Evidemment je restais conscient du temps écoulé et de la condition qui fut la mienne, mais en me demandant où était ma place ? Là ou là-bas ? Ici ?

La découverte de cette « transformation » me poussa à m’analyser, à descendre en moi, à me tourner vers cet inconscient trop ignoré qui vit si fort en chacun de nous…

LE REVEIL

Sâdhu — Wikipédia

Et un jour, alors qu’accompagné d’un guide local je regardais une étrange scène, je fus dérangé par des éclairs ! Des touristes me prenaient en photo, des passants me faisaient des dons…

Alors je pris peur… Je n’étais pas celui qu’ils croyaient !

J’étais toujours Arcos ! Je me rendis enfin compte qu’il me fallait taper du pied, remonter à la surface, si je voulais poursuivre ma route.

D’autres étapes m’attendaient, il ne fallait pas sombrer dans la méditation, prisonnier de mon unique pensée. Il me fallait repartir, poursuivre ma mission en allant à la rencontre du Monde !

Je me levais alors, écartant doucement les quelques badauds, quittant mon guide et m’éloignant de ce qui pouvait devenir un cauchemar.

Il était temps d’aller dormir…

Puis il fallut repartir et ne pas se laisser engloutir par cette recherche quasiment spirituelle dans laquelle mon Moi pourrait, tel une voiture, s’égarer…

Ces flashs (voir ci-dessus) qui me tirèrent de cette quasi torpeur pouvaient être vus comme des cygnes venus à mon secours, nageant vers moi, sauvant ainsi ma mission.

Mais nul doute que cette expérience faisait partie de mon enrichissement personnel et que le hasard n’était pour rien dans cette aventure…

Le hasard ne devrait pas exister, il existe parce que nous ne maîtrisons pas tout… Et cela fait son charme même si certains en tire profit…

Le temps passant j’additionnais de nouvelles rencontres, parfois banales. Mais toutes m’instruisaient…

Ainsi, un jour (cela aurait pu être une nuit) alors que je m’approchais d’une sorte de paillotte délabrée sous laquelle je comptais trouver un peu d’ombre, je fus fort surpris de ne pas en trouver ! Pas la moindre trace…

En fait j’appris plus tard pourquoi… Il faisait mauvais ce jour-là et tenez-vous bien, cette ombre parfois si luxueuse quand le soleil basane nos peaux n’a pas lieu d’être quand le ciel se voile ! Cela remettait complétement en cause la théorie qui veut que l’on puisse s’épanouir à l’ombre comme s’évanouir au Soleil… L’ombre était donc possible.

Désarçonné, j’étais pourtant à pied, je poursuivis mon chemin en méditant, en évitant de trop réfléchir, shootant au hasard sur quelques cailloux égarés.

LEVITATION

Une autre fois je vis venir en face de moi un homme qui me semblait menaçant… La rencontre était inévitable car le sentier était étroit et je me demandais vraiment comment l’éviter ?

La réponse vint d’elle-même et aujourd’hui encore je ne renie rien de mon passage à Lassa (Tibet) car en la circonstance c’est là-bas que j’ai appris à léviter ! Ainsi, quand le personnage monstrueux cité plus haut fut en face de moi je n’eus aucun mal à l’éviter en lévitant…

Je le vois encore levant les yeux au ciel, me regardant passer au-dessus de lui !

Depuis ce jour d’ailleurs je lévite beaucoup car même si cela demande un effort de concentration, usant sur de longue distance, c’est tout de même un moyen efficace de se déplacer… Car à force de léviter on se déplace. Et ça, il y en a peu qui le savent… Moi je le sais…

Le seul souci étant d’aller droit quand vous lévitez…

Tout en sachant que si vous lévitez trop vous n’arrivez jamais au but. Ce problème fait encore l’objet de nombreuses recherches.

Enfin, avant de mettre un point final à cette journée qui n’est pas loin de son terme, je préciserais que tout va bien même si demain est un Lundi et que tout recommence encore…

Bonne route à tous !

LE DESTIN

Plusieurs années de cheminements ont fait de moi un grand marcheur pour certains, mais pour d’autres j’avais bien conscience que je représentais plutôt une interrogation à laquelle il était impossible d’apporter une seule réponse car il y en a trop… Pourtant ils n’étaient pas loin de la vérité !

Moi-même je me posais quasiment chaque jour les mêmes questions :

Où mène ce chemin ? Qui vais-je rencontrer ? Puis-je m’arrêter ? Désobéir au Roi… Impossible…

Il m’avait dit au moment de mon départ : « Va, marche et rapporte-moi le Sens de la Vie. Ne reviens pas avant ! »

Les cinq races de l'humanité | Henry de Lesquen

Tel était mon but. Et je sentais bien que le voyage serait long. Peut-être interminable.

J’avais déjà rencontré des centaines de personnes, de toutes origines, de tous caractères, cultures, couleurs, accents… Et ma quête se poursuivait car je savais que tout cela formerait un tout, comme si chaque moment représentait l’infime pixel d’une fresque extraordinaire…

LE SAGE

En passant aux Philippines, plus d’une fois, j’ai frôlé la réponse… Ais- je eu de la chance ? Sans doute. Pourquoi tant de sagesse, de quiétude, dans cette partie du Monde ? La population est souriante, accueillante. L’art est très présent, la nature magnifique. J’aurais pu égoïstement m’arrêter…

The Philippines: an archipelago of unique scenery

Un soir, plus ou moins perdu au nord de Manille (près de Mayantoc) je fus invité à l’anniversaire d’un guide local qui m’avait conduit pendant plusieurs jours à la découverte de quelques temples. Son père était là ; il n’avait pas d’âge mais surtout un regard d’une lumière extraordinaire !

Longtemps il ne parla pas, accompagnant du regard notre présence. Et chaque fois qu’il me regardait j’avais le sentiment qu’il me parlait, délivrant un message.

Je ne parlais pas leur langue mais tout le monde se comprenait car les moments étaient simples et les mois écoulés m’avaient permis d’ingurgiter le Béaba d’une conversation ordinaire…

Et soudain il prit la parole ! En français… Son fils, mon guide, était plié de rire.

Je compris pourquoi il avait tant insisté pour m’inviter ! Son père avait navigué pendant 8 ans sur une jonque vietnamienne dont le « capitaine » était un Croisé qui avait fui les guerres de religions, déserteur incroyant… Et ils avaient sympathisé, utilisant finalement cette jonque pour commercer entre le Vietnam et les Philippines. D’où son français encore très correct !

Depuis de longues années il vivait dans son village dont il était devenu le chef spirituel, le Sage. Il transpirait d’intelligence, son regard était même dérangeant, comprenant tout, devinant tout, dépassant la parole… Il m’écouta, s’enquérant de ma quête jusqu’ici sans conquête…

Puis il me dit quelques mots : « Va voir un psy avant que ta famille n’en pâtisse ! Tu deviens fou… Vas te coucher… »

Ce que je fis sur le champ, déployant ma tente et m’assoupissant…

J’ai finalement suivi le conseil de ce vieux Sage. Manière d’établir un bilan, d’être jaugé, pesé, perçu ?

Le premier psy est devenu fou. Il était trop faible et ne put suivre des raisonnements pour lui intangibles, même si fondés sur mes expériences, mes premiers voyages, mes dernières rencontres.

Ainsi en voulant comprendre il se perdit et cherche encore le pourquoi de ma quête. Il aurait pu être disciple et il ne devint qu’un slip…

Master de Psychologie - Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation et de la formation

Le deuxième suivit le premier… Une femme. Je crois qu’elle tomba amoureuse… De moi sans doute pas, mais sans doute de mon cas…

Il n’est pas pour rien que de proches amis me surnomment Stion, en hommage à la famille très particulière, inclassable, à laquelle j’appartiens à défaut d’être Incas…

Le troisième me suit actuellement. Et il a du mal… Sans doute près de l’abandon il marche dans mes pas depuis 8 mois, prend des notes, marmonne… Lui aussi ne tiendra pas car il est tombé dans le piège tendu involontairement aux cartésiens remplis de livres, de connaissances « barrières ». Incapables de se laisser aller ils se murent inconsciemment dans leurs intellects…

Les observer me permit d’avancer dans ma connaissance personnelle car conscient de leurs erreurs je me suis corrigé afin de libérer des zones inconnues, d’en prendre conscience et de les cultiver pour atteindre sans contrainte au surmoi. Cette dimension ayant pour but de sublimer ce cerveau si peu, si mal, si incomplètement utilisé, bridé…

Pour les fans de Google, le surmoi est une structure interne ou une partie du self qui, telle une autorité interne, influe sur le self, émet des jugements, exerce une pression morale et constitue le siège de la conscience, de la culpabilité et de l’estime de soi. Rien que ça !

Ça, Moi, Surmoi – 2ème Topique - Institut Français de Psychanalyse

Trois ans après ma première rencontre avec le Sage je revins le voir.

Il avait vieillit de trois ans… Moi non.

Il me fit comprendre que j’étais sur la bonne voie, que ma famille n’avait plus rien à craindre. Ce qui fut un soulagement. Il m’enjoignit par contre de retourner la voir une dernière fois avant le grand voyage qui m’attendait, me faisant ainsi comprendre que la route parcourue pendant toutes ces années n’était elle aussi qu’une étape… Que d’autres m’attendaient. Etapes, horizons, rencontres, personnages et aventures.

FAMILLE OU ES-TU ?

Je revins donc à Brugdelle, petit village savoyard niché près de Tirdèle.

Ce retour fut difficile car je savais qu’il faudrait repartir.

Et dans ces cas-là il n’est pas facile d’arriver…

Evidemment Nathalie aurait pu devenir Miss Tique à mon contact mais elle ne se présenta pas et de plus l’arrivée des enfants lui imposa de rester sur Terre.

Quand j’ouvris la porte de notre logis où attendu je n’étais pas, je fus fort surpris d’apprendre que ma famille, las d’attendre, avait migré ou de force pris le chemin de Baldore, hameau situé près d’Envoléa, non loin de Tirdèle… Mais quand même.

Je repris alors mon chemin, me trompant de sentier, occasion d’effectuer un détour qui me mena près d’Isola, petit bourg alpin désertique et caillouteux qui me rappela une ballade initiatique effectuée avec ma tribu en compagnie d’amis lointains venus de Lucrèce…

Il faisait beau, je trempissais mes pieds nus dans les eaux glacées d’un lac bienvenu, me disant qu’un jour sans doute je repisserais par là ou sans doute pas loin…

J’étais fatigué et pas l’ombre d’un refuge pour m’allonger et reprendre le cour de mes rêves interrompus…

Puis au détour d’un col, mais loin de la Manche, m’apparut enfin cette maison qui hébergeait sans doute le devenir des miens.

Je frappais à la porte…

J’ouvris de grands yeux…. Et eux aussi….

Je ne sais pas si c’est l’altitude, la vie au Soleil ou toute autre raison mais je ne reconnus pas ma femme et tous ces enfants

Quelques années d’absence peuvent vous réserver des surprises mais là je ne pouvais en croire mes yeux, cette femme ne me disait rien…

Mes voyages, mes rencontres, m’avaient apporté une ouverture d’esprit et une réelle  capacité d’adaptation qui se trouvaient tout à coup devant une épreuve inattendue, loin de tout imaginaire.

Heureusement il ne me fallut que quelques minutes pour revenir sur Terre, mettre fin à ce vertige…

Juste le temps de comprendre, d’échanger quelques mots avec cette femme qui n’était pas mienne, ces enfants qui n’étaient pas mien, ni vietnamiens…

Comme d’ailleurs cette rustique maison qui hébergea pendant quelques mois ma petite tribu qui se trouva fort dépourvue quand l’hiver s’accrocha à ses maigres murs… Ainsi murmures d’enfants grelottants par des temps trop durs et autres glacials courants d’air eurent raison de cette maison trop estivale pour supporter l’hiver, chassant ses occupants sous des cieux plus cléments… Soulagement…

En fait j’avais cru changer de monde… Cette femme métissée, tous ses enfants, ressemblaient tant aux personnes rencontrées dans mes lointains voyages que dans l’instant j’ai cru n’avoir pas bouger, prisonnier d’un passé trop présent…

Ce couple a eu 10 enfants en un an... Et compte en avoir jusqu'à 100 - Magicmaman.com

Cette famille face à moi n’était donc « que » la nouvelle hébergée sous ce toit qui abrita finalement si peu mes miens.

Elle m’orienta vers le chef du village qui put enfin me donner des détails sur la migration démiens….

Ma femme avait décidé il y a plusieurs mois et sans moi de descendre dans la vallée avec l’idée de rejoindre des amis proches de la mer, non loin de son père.

Ces amis, dont le mari était pêcheur reconnu (tout le monde le connaissait) pouvaient les héberger sans moi pendant quelques mois.

Il me fallut descendre au plus vite, pour cela je fis un feu et en remplit mon sac à ras bord !

J’arrivais bientôt à St Laurendo del Vardo avec l’espoir de pouvoir enfin revoir cette petite tribu si longtemps abandonnée….

Ceci avec la difficile mission de ne rester que quelques jours puisque je devais repartir rapidement, toujours missionné pour acquérir au fil du temps les connaissances qui me permettront un jour de rapporter à mon Roi la raison qui fait de l’homme un intrus sur Terre.

Ce triste postulat se justifiant tant qu’iel (!) n’aura pas compris la raison de sa présence, le pourquoi de cette existence au destin si accidenté… Peu convaincu par quelques religions en guerres permanentes, se battant sans savoir que leur cause est commune…

Alors que je cheminais rapidement sur cette belle plage de galets torturant mes pieds pourtant aguerris je ne pus m’empêcher de contempler, songeur, quelques humains tournés vers l’horizon, aspirés mais inconsciemment bridés par le quotidien monotone de cette langueur printanière…

Et là je m’aperçus tout à coup que mon imaginaire allait sombrer dans l’obscurité, qu’il valait mieux fermer les yeux et attendre demain à pleines mains, mais en dormant.

RENCONTRE DU PARKING

Quelques temps plus tard, de retour chez moi et missionné pour une corvée de poubelles, je rencontrais un étrange personnage sur mon parking, dans ma voiture… Il me regardait, impassible, m’invitant du regard à m’approcher…

Pourquoi cet intérêt vis à vis de moi, de ma famille, de mon chat ou de mon poisson ?

Ma famille est tout à fait ordinaire pour le commun des mortels même si, évidemment, je pense le contraire… On n’est Papapa pour rien !

Arcos était là, du moins mon double, continuant de parler, livrant des idées surréalistes à mon cerveau parfois dépassé par ses oreilles déroutantes.

Il alla jusqu’à me dire que les humains ne se sauveront qu’en comprenant qu’ils ne font qu’Un visant à un Tout situé au-delà de la Terre ! Pour mieux situer le gigantisme de la réflexion il m’écrivit sur un bout de papier un lien internet qui d’après lui m’aiderait à franchir une étape.

Voici ce lien :  https://www.youtube.com/watch?v=i93Z7zljQ7I&t=14s

Alors évidemment nous sommes petits et insignifiants…

Nos prises de têtes pour un arbre trop haut, une fleur trop rose ou une rayure sur notre carrosserie semblent dérisoires en comparaison du sujet dans lequel m’embarque mon Arcos…

Lui il cherche vraiment à savoir ce que nous foutons sur Terre alors que moi je me demande quel film nous verrons demain car il va pleuvoir…

En plus, si je le crois, ça fait des siècles qu’il cherche ! Et il ne trouve pas malgré son cerveau qui fonctionne sans doute à 80%… Sinon plus…

Alors à quoi bon cette quête d’affamé, sans fin ?

Bon d’accord le lien ci-dessus est sympa car il ouvre la porte à des réflexions qui me plaisent et se rapprochent de celles d’Arcos, en fait mon Surmoi. Mais d’ici à me prendre la tête pour ça…

Je préfère largement ce lien plus terrien :

https://www.youtube.com/watch?v=vA3LOrLRTdE

C’est beau et cela devrait suffire à calmer bien des esprits ! Je l’ai d’ailleurs souligné à Arcos qui en convient d’ailleurs tout en soulignant qu’il faut « voir » plus loin.

Il ne voulait pas en rester là et me confia qu’il me connaissait très bien !

Ce qui somme toute semblait logique puisque manifestement nous ne faisons qu’un, me semble-t-il…

Mais je ne savais pas que Lui connaissait tout le monde… Ce mec me semble de moins en moins humain…  A force de chercher ailleurs il est manifeste qu’il a perdu contact avec Son Monde, le nôtre…

L’Histoire sera longue car sans réponse. Et je me demande si finalement Arcos n’a pas besoin de moi pour se retrouver… Ou moi de lui… Pour le moment, constatant sa soudaine disparition, je rentrais sagement à la maison avec mes poubelles vides…

Aller, c’est le Printemps !

Il fait beau alors que la pluie était attendue…

Tout va bien en ce bas monde de Roquefort…

Ma tribu dort (il est 0H25) et le Sachem se doit d’être en forme durant ce long week-end…

Parti depuis si longtemps sur une route dont les détours ne connaissent pas de retour, je poursuis aujourd’hui encore cette quête sans fin…

Les pays défilent, les rencontres s’ajoutent, les images défilent, s’impriment.

Initiations, discussions, castiyons, embryons, petite lumière là-bas, loin. Espoir de comprendre et d’enfin se détendre…

ENTRACTE

Durant mon séjour en Asie j’ai longuement discuté avec Jean Naytélemand, un très vieux français rencontré dans la verdoyante province de Pangsun (Malaisie). Il était sans doute un sage car sa quête personnelle fut tellement longue qu’elle donna naissance à l’expression bien connue : « J’en ai tellement vu ! »

Si ça ce n’est pas du très lourd…

RECHERCHE

Bon… J’hésite. Dois-je aller plus loin et narrer ici certaines de mes pérégrinations personnelles ?

Celles vécues un mois d’avril notamment ?

J’hésite car peu d’entre vous accepteront des faits parfois forts peu terrestres. Seuls les évadés, ceux nés sans ornière, comprendront.

Comme vous le savez, si vous avez lu les épisodes précédents, Arcos (votre serviteur) a parcouru le Monde, à la recherche du Secret liant nos existences à la Terre, aux différents mondes qui s’y superposent.

L’eau, le feu et quelques savants ingrédients venus de nulle part ont fait la Terre… Certains disent que nous sommes à l’Image du Créateur, d’autres que nous fûmes poissons, singes, Adam ou Eve… Rêves…

On se rassure, se contentant de vivre sans Vivre, parfois ivres de trop de vivres…

Et on passe à côté.

Boulot, voiture, TV, famille et Internet font notre quotidien, notre petit chien…

Cette mission purement terrestre n’est pas des plus simples, je vous l’accorde (comme dirait Tiné, un ami guitariste).

Mais… Penchons-nous plus haut pour ceux qui le peuvent… Levons la tête comme vous le faites parfois. Vidons-la de cet obnubilant, de cet occultant quotidien, pour essayer de s’ouvrir aux profondeurs de ce Moi qui nous concerne tous. La petite lumière est là. Très positive, souriante, curieusement féminine…

TEST D’ADMISSION

C’est en revenant de Bou Tchou, province du Siam, que me fut inculquée cette notion d’abandon spirituel qui vous permet de rentrer en Conscience. J’étais alors en contact avec un Grand Maître (Tadbone Nem) qui me fit profiter de son savoir une nuit d’Eté.

Il me demanda de l’accompagner car il voulait me montrer un phénomène très particulier qui ne pouvait être observé que par des initiés, une ou deux fois par an, pendant quelques secondes, loin dans le firmament.

Nous attendîmes près d’une heure, Nem me demandant de patienter, m’annonçant une apparition céleste.

Le temps passa et, dubitatif, j’allais le remercier pour cette attention, quand, surgit du néant, un flash immense, un œil gigantesque qui sembla nous fixer, nous sonder, nous observer…

L’Œil de Dieu souligna Nem !…

٦٠ on X: "NGC 7293 - Nébuleuse de l'Hélice Découverte en 1824 par l'astronome allemand Karl Ludwig Harding, elle est l'une des plus proche de la Terre à ~ 700 a.l سبحان

Trop vite disparu, envolé, je crus avoir rêver. Eberlué…

Plus tard, bien plus tard, surfant sur le net, je retrouvais cet œil sous le nom de nébuleuse de l’Hélice (ou Œil de Dieu !) située dans la constellation du Verseau (j’aurais préféré « constellation du Cerveau ») éloignée de quelques millions de kilomètres…

Le mystère reste entier… Pourquoi ce flash ? Nem souligna qu’il m’avait testé en me demandant de l’accompagner. Très rares sont les personnes habilitées à voir ce phénomène extraordinaire me confia-t-il. Selon lui la preuve que mon initiation était accomplie !

J’eus vraiment l’impression de revenir sur Terre en raccompagnant Nem dans sa grotte couverte de crottes, puis je me réveillais afin de mieux m’endormir.

Ce soir le ciel tonne et pleure, il est sans doute l’heure de mettre un terme à ces leurres et de quitter sans peur ces rêves d’un autre Monde.

Have a good night, sleep well…

Irréel…Mais je suis obligé d’en passer par là… Et de m’accrocher à quelques bouts de vérités pour sauver les apparences…

LES PORTES EXISTENT

Depuis plusieurs semaines je suis amené à complétement reconsidérer l’espace dans lequel nous vivons, sachant qu’il n’est que transitoire, étape.

Le problème que je cherche maintenant à résoudre est de déterminer le nombre d’étapes, ceci car ayant eu accès à plusieurs d’entre elles et n’ayant toujours pas de réponse il me faudrait savoir s’il existe une Arrivée ? Un monde définitif, idéal…

Il y a quelques temps ARCOS m’avait informé de l’existence sur Terre de portes donnant accès à d’autres songes, d’autres mondes, que celui dans lequel nous sommes.

Univers parallèles : une idée de plus en plus crédible? - Thot Cursus

Par là j’ai vécu des aventures extraordinaires, dignes de vos plus beaux rêves mais parfois aussi angoissantes que certains cauchemars… Tout dépend manifestement de la porte ! Mais je n’en suis pas encore sûr… Dans quelques temps il me sera peut-être donné de franchir le cap de quelques incertitudes mais je ne pense pas un jour atteindre la Certitude, elle est trop vaste…

Pour faire simple : pensez à vos rêves, ceux qui vous désarçonnent le plus par leurs contenus, les situations vécues, les rencontres… Vous volez peut-être parfois ? Vous nagez dans des courants impétueux, héros ou pas, rôle principal ou secondaire. Vous êtes dedans et parfois vous vous réveillé surpris par le monde « réel »…

Il s’agit là d’épisodes d’autres vies, passées ou même à venir… Incroyable ! Mais vrai…

Ne parlons pas de rêves ou cauchemars mettant en cause vos rapports de boulot, famille and Co. Seulement de ceux qui n’ont pas de sens. Surréalistes mais construits ils sont des traces !

Si vous acceptez cette base de réflexion vous pourrez aller plus loin.

LA PORTE DE PIETRACORBARA

Un jour me prouva que je faisais dorénavant parti des « initiés » … Cela remonte à une journée d’Eté.

Ma petite famille était en Corse du côté de Pietracorbara où nous avions loué avec des amis une maison étrangement cernée par des corses.

Durant une balade avec Killian j’avais trouvé le moyen d’oublier, près d’une chapelle perdue dans le maquis, le cache objectif de mon appareil photo…

Cette chapelle porte le prénom d’un Oncle de la famille (Chapelle St Michel sur le net et photo ci-dessous). Ce fut le but de notre promenade, histoire de voir, nous amusant d’une éventuelle relation entre cet édifice et cet Oncle…. Nous ne pûmes rentrer à l’intérieur, l’accès étant fermé à clef mais la vue était formidable et nous fîmes quelques photos avant de rentrer.

Photo

Le lendemain je revins seul, laissant tout le monde à la plage, pour tenter de retrouver le fameux cache objectif…

Cache objectif…. Curieux n’est-ce pas ?

Objectif caché ? Je voyais déjà un signe étrange dans cette quête…

Et, alors que cherchais aux abords j’entendis un bruit étrange. Celui que certains d’entre vous connaissent sans doute si vous êtes déjà passés sous une ligne à haute tension… Une sorte de vibration, de bourdonnement, qui vous entoure… Plus je me rapprochais de l’église plus l’air vibrait… Et alors que je tentais d’ouvrir la porte celle-ci n’opposa pas de résistance…

Et l’incroyable se produisit pour la première fois !

Totalement imprévue parce que totalement irréaliste, l’édifice disparu, seule la porte subsistait, se rapprochant et s’éloignant de moi flottant dans l’air ! Entrouverte elle m’invitait à rentrer et sans doute à franchir une nouvelle étape…

J’ouvris la porte, franchissant le seuil… Histoire de voir.

Et là je n’ai pas rencontré les Sages et autres Grands Esprits qui d’habitude peuplent les aventures d’Arcos, votre serviteur.


Je n’y ai vu que des personnes perdues n’ayant que pour seul mérite de chercher.

Mais manifestement ils n’ont rien trouvé !

Bardés de signes et de canards ils défilaient imbibés, inhibés.

Prétendant, aspirant, expirant. Indignes signes, singes…

Factices apparences d’un théâtral désastre ils se prennent au sérieux, enlevant aux cieux ce que les Dieux sont aux déesses… (dixit Citroën).

Le pire n’expire jamais, le problème étant que ce glorieux moustachu n’est autre qu’un apôtre sans âme à la recherche d’un sésame qu’il ne pourra voir sans échoir, indigne mourant d’un factice présent qui ne peut s’avenir.

De plus, avez-vous compris que le dit moustachu est docteur, sorcier ? Il impose une main sur la tête d’une folle possédée par un esprit malfaisant qu’elle vomit…

Je regarde encore cette photo et il me vient l’idée qu’elle fut sans doute prise pendant une « gay pride »…. En tous les cas les personnages ne détonneraient pas à défaut de déconner…

En fait le vrai mérite de cette image réside dans les couleurs !

Beaucoup sont ainsi, parfois moins visibles et plus ou moins paisibles mais tout aussi désarmés par leur présent, vacillants, claudiquants à travers la Vie.

Le seul courage de ces « comédiens » étant d’afficher leur perte sous le couvert indigeste d’une mascarade marmelade…

Mais est-il pire d’accepter de vivre en fourmis formatées, accomplissant notre vie quotidienne en fonction de standards dictés, intégrés par forces gavages ? …

Ou plus compliqué, en se forgeant une vie désarçonnante et donc incomprise du fait d’un instinctif rejet devant un disturbant Inconnu ?

Bref je n’ai pas compris le message d’Oncle Michel..

Heureusement je pus revenir sur terre par la même porte et ainsi retrouver ma famille qui, insouciante, jouait au bord de l’eau.

Après on peut tout dire…

Comme Arcos ce soir qui va léviter !

LE GRAND DEPART

C’était le 28 août 2011…

Tout est lié…

Il faisait déjà sombre, la journée s’assoupissait (qui est Sassou ?) lentement, de corvée d’arrosage je me promenais avec un arrosoir.

Ainsi chargé je descendais l’escalier jouxtant la maison et donnant sur notre parking. C’est alors qu’une porte dorée, scintillante, s’ouvrit devant notre portail, en plein milieu de la pente menant à la rue…

Celle de Pietracorbara était marron, classique et m’avait permis de parcourir un monde du même type, sans surprise réelle, proche du notre.

Celle qui s’ouvrait devant moi laissait présager un monde particulier !

Après avoir hésité quelques secondes, me retournant vers la maison en me demandant si il fallait courir le risque (car on ne sait jamais quand on peut revenir) je passais la porte avec mon arrosoir…

Incroyable !

Jusque-là les mondes que je parcourais étaient parfois extraordinaires, plus ou moins beaux, habités ou pas…

J’étais face à un vertige, un monde peuplé de planètes en fête, sans fond, aérien, sans repère mais magnifique.

Et l’inimaginable arriva ! Je ne savais pas que mon inconscient partait pour près de 9 ans d’absence terrestre… Menant alors une double vie…

2020 – LE RETOUR

Me voilà de retour…. Tant de temps…. Temps de chien…. Il pleut sur la Côte…. Et demain vient déjà, marquant la fin des vacances et cette faim de vie condamnée à attendre quelques mois…

Demain est déjà là, dans ma tête, trottinant en boucle et m’abreuvant de questions liées à cette journée encore inconnue. Mais anticipée.

Il va donc me falloir ouvrir la porte de mon bureau, consulter divers documents, ouvrir mon ordinateur, consulter cette fameuse boîte email… Des surprises m’attendent sans doute, des urgences aussi et sans doute les banalités d’usage… Le petit ancêtre sur son cheval, oisif en son temps, serait surpris de me voir ainsi travailler tous les jours.

Oui, petit homme au cheval de bois, je viens de passer une journée que tu ne connaîtras jamais. Tu as préféré vivre il y a plus d’un siècle, à l’abri des tourments de l’époque que je traverse… Lointain ancêtre tu es donc. Tu te marres sans doute souvent en contemplant ma traversée mais il est aussi probable que la tienne ne fut que banale quiétude engluée de loisirs sans fin, sans appétit… Des légendes courent, parsemées de rumeurs, d’humeurs transmises par des historiettes familiales qui voudraient que… et que….

Mais à ta manière tu fus heureux, sans doute. Inconscient mais « benaise » comme dirait, sauf erreur, mes amis de la Charentes profonde… Et je pourrais t’envier. A l’abri de tout besoin…

Mais le paysan qui avance avec ses ânes n’est lui aussi pas si malheureux… Par contre il ne le sait peut-être pas…

Et toi tu te posais aussi sans doute aussi cette question. Non ? Mais bon. Ceci n’était qu’une pensée marquant le retour sur Terre d’un grand voyageur…

En effet Arcos est de retour ! Et ses aventures ne vous intéresseront pas si vous avez les pieds sur Terre… Soyez vigilants, attentifs. Ne ratez pas les pages qui vous conterons au fil de l’Avenir ce qui deviendra peut-être un jour partie de votre Destin. Hier encore je me demandais si l’Humain serait à la hauteur, pourrait comprendre ? J’ai donc choisi d’apporter des révélations  dérangeantes, qui pourraient vous déstabiliser… Soyez forts car je reviens de loin !

La dernière fois, rappelez-vous, j’étais en Corse… Il y a plus de 10 ans… Eté 2010, une porte qui s’ouvre… Près d’une église… Puis surtout, plus tard, à la maison, une porte scintillante que je franchissais…

Et me voilà donc, cherchant des mots, me demandant comment vous allez pouvoir comprendre ce qui parfois touche à l’irréel…. Car je reviens de loin et dois vous conter plein d’histoires qui peupleront vos pensées. Sans doute définitivement…

Alors méfiez-vous car vous aussi risquez d’ouvrir un jour une porte qui donne sur des Mondes extraordinaires et quand vous reviendrez vivre le songe de votre destin terrien vous ne serez plus le même… La même…

De mon côté, avant d’en arriver là, j’avais déjà pas mal voyagé. Empruntant à l’occasion des passages que des initiés (ou parfois le hasard…) m’indiquaient. Je croyais avoir tout vu ou presque mais me sentait encore profane, rempli d’incertitudes et d’autant de questions que si j’étais resté chez moi, comme vous sans doute…

Je viens encore de réfléchir… Hésitant à me lancer, sachant que de longues pages m’attendent et doutant aussi de pouvoir accrocher vos esprits aux turbulences à venir…

Bon… Aujourd’hui je décide de « m’y mettre » quitte à m’arrêter de nouveau pour quelques temps encore… Alors demain soyez là pour le début d’un voyage qui n’a rien à voir avec l’entendement… Le narrer va me permettre d’y croire, d’effacer mes doutes en allant plus loin en ouvrant d’autres portes…. Qui sait ?

LE DEPART

Rappelez-vous, c’était en 2011… J’ouvrais cette porte si particulière, scintillante, devant moi, chez moi !… Le vide s’offrait à mes pas mais je pressentais qu’il se passerait quelque chose si je franchissais son pallier…

Cette porte étrange ne mettait pas apparue par hasard, elle était là pour que je la franchisse…

Ce que je fis… Léger vertige…. Puis sensation de vitesse, l’impression d’être emporté… Je ferme les yeux ! Je ne chute pas mais j’ai peur, peur de voir, d’avoir peur… Puis finalement un certain calme m’environne, me saisit… Et enfin, je me décide à ouvrir craintivement les yeux…

Qui s’écarquillent ! Un autre monde ! Que dire de mieux ?

En fait je suis vaguement allongé sur quelque chose que je sens mais ne vois pas… L’impression de flotter ? Pas tout à fait… Mais cela ne mérite pas plus que cette brève constatation…

En effet c’est devant moi, autour de moi, que les mots me manquent…

UN AUTRE MONDE

Le monde que je découvre ne devrait pas exister car il défie l’entendement, toute logique.

Reflets de ciel, rêves et raisons | Centre sciences

Les couleurs sont toutes fondues, indéterminées parfois, nimbées d’une lumière plus ou moins soutenue. Rien de vif, rien de marqué. Et puis des formes de toutes tailles, sans angle, hautes ou larges, minces ou petites, géantes ou naines. Et l’impression d’être suspendu en l’air, spectateur ébahi.

Que dois-faire ? Où suis-je ?

J’essaye de m’asseoir mais alors j’avance ! Ça alors… Suivant la manière dont je bouge je modifie mon déplacement. Le rien sur lequel je suis semble être un moyen de transport, mais pas de bruit, rien de visible…

Pour le moment je vous conseille d’aller dormir… 

Je ne suis plus sur Terre… Et je ne suis pas vraiment inquiet ! Le fruit de ma quête sur notre bonne vieille planète est là : j’attendais ce moment !

Evidemment j’avais lu et entendu parler de ces « trous de ver » qui permettraient de changer d’univers, seuls moyens de voyager sans subir les contraintes du temps.

Les profanes taperont cette recherche sur Google : https://trustmyscience.com/trous-de-ver-pourraient-etre-stables-selon-nouvelle-etude/ et seront surpris de constater qu’en fait je venais d’en découvrir un, ou du moins une « bretelle d’accès »..

Voyage au centre d'un trou de ver

Par contre son étrange matérialisation sous la forme d’une porte… Je ne pouvais voir dans ce signe qu’une volonté qui n’était pas la mienne…

Mais de qui venait alors cette étrange apparition qui me voyait maintenant complètement déboussolé, me déplaçant sans effort, flottant, bougeant par le seul fait de déséquilibrer mon corps dans un sens ou dans l’autre… Plus j’accentue le déséquilibre plus je vais vite… Bizarre, ça rappelle le principe du gyropode !

Mais où suis-je ? Je n’ai pas encore touché le sol et je ne sais même pas comment y arriver… Comment vais-je manger, dormir ? Existe-t-il une civilisation sur cette planète ? Si je lève la tête je vois des nuages, une atmosphère manifestement semblable à celle de la Terre puisque je respire normalement…

Par contre la luminosité est différente, sans doute du fait de toutes cette profusion de couleurs, de formes décrites par ailleurs… Rien ne semble hostile et ma présence ne dérange manifestement personne… Mais en fait je ne vois rien de vivant, pas un oiseau, pas un animal. Seul une sorte de bruissement permanent est perceptible, ces formes étirées, de différentes tailles, qui bougent au grès d’une brise que je ne perçois pas… Et aussi, pas une maison, pas un immeuble, pas de route ni de sentier…

Mais je ne suis là que depuis une quinzaine de minutes. Et je ne doute pas qu’il va se passer quelque chose, car je ne suis pas là par hasard ! Et certains le savent…

Les lignes qui vont suivre vous amènerons à constater que le temps n’est effectivement qu’une illusion…

Et comment ne pas y croire quand je m’aperçois que 8 années se sont écoulées depuis mon dernier message, passage…

Passage… C’est le juste mot ! Je ne suis plus le même, marqué par la vie bien sûr mais surtout par le fait qu’Arcos (moi, dans mes rêves…) a finalement trouvé l’accès à des mondes que nous pressentons, ressentons, côtoyons.

Qui n’a pas eu cette impression, ce ressenti ? Ne serait que prosaïquement à travers certains de nos rêves ou même en parcourant des horizons que nous abordions comme nouveaux…

Vous ne le savez pas encore mais nous avons plusieurs vies et pouvons même changer de monde si vous dépassez votre conscience. Et ceci sans danger, sans risque par rapport à votre vie terrestre ! Il ne s’agit pas de drogues ou autres subterfuges terrestres. Il faut juste trouver les clés, les bons endroits, les passages… Et pouvoir revenir…

Est-il nécessaire de connaitre ses vies antérieures ?

Le rêve n’est qu’un appel parfois surprenant qui reste le plus souvent sans suite. Il ouvre parfois des pistes de réflexions que nous abandonnons trop vite car semblant irrationnelles. Mais quelle richesse ainsi inexploitée…

En tant qu’Arcos, après moults péripéties à travers le monde, j’ai finalement découvert par hasard l’accès à ces mondes parallèles que nous côtoyons parfois durant nos rêves…

Il y a quelques lignes je me suis donc retrouvé sur une autre planète, atteinte en passant par un des rares trous de ver présents sur Terre….

Était-ce un rêve ? Sans doute puisque chaque matin je me réveille le plus souvent normalement. Nos rêves sont-ils vraiment irréels ? La vie n’était-elle pas qu’un rêve ? Que de questions soulevées depuis des siècles…

Ainsi les 8 ans écoulés m’ont permis de constater et surtout de rencontrer….

Les chapitres qui vont suivre représentent le fruit de cette incroyable expérience.

Gardez ouverts vos yeux et votre esprit !

QUE SE PASSE-T-IL ?

Il y a donc 8 ans je me suis retrouvé, comme vu plus haut, dans un monde inconnu nimbé de couleurs et de silence, me déplaçant librement dans une apesanteur surprenante, sans effort, juste en m’inclinant légèrement vers la direction souhaitée….

L’impression d’être seul mais aussi l’étrange certitude que cela ne va pas durer…. Des vibrations parfois intenses traversaient mon corps, comme des signaux, des messages ? L’atmosphère était paisible, pas de vent. Il faisait jour mais la lumière émanait de nulle part, pas de Soleil… Le sol que je survolais légèrement était vierge de tous chemins, routes, villes ou villages ! Pas de trace humaine, suis-je donc vraiment seul dans ce monde étrange ?

Le temps semblait arrêté, la lumière ne changeait pas, je ne savais où aller. Et si le fait de me déplacer sans effort était surprenant je devins rapidement las de ne pouvoir mettre « pied à terre » afin de ressentir le plaisir rassurant de fouler un sol…

Et toujours ces vibrations parfois semblables à des effleurements. Que faire, comment revenir en arrière ? J’évoluais de manière totalement imprévue, au grès des mouvements accomplis pour essayer de toucher le sol. Pas d’appui pour sauter, je flottais dans l’air sans jamais toucher un obstacle, quand j’approchais d’un arbre ou d’un relief particulier une force me repoussait en douceur, comme un insecte qui se noie dans un verre d’eau et n’arrive pas à s’agripper au bord…

Perdu, perplexe, seul et désarmé, je m’arrêtais pour mieux réfléchir et c’est alors que l’improbable arriva, je me mis à descendre ! Pour descendre il fallait tout simplement s’arrêter…. Mais cette descente ne s’arrêta pas au niveau du sol…. Ce paysage n’était qu’une trompeuse apparence, je rentrais dans un nouveau monde.

J’eu alors le sentiment de traverser un nuage puis tout à coup les vibrations augmentèrent….

Développer vos perceptions extrasensorielles - Esteban Frederic

Une autre vie !

Et me voilà passant à travers ces nuages alors que j’avais cru trouver un nouveau monde… Les vibrations augmentent, passent, ressurgissent de partout. La lumière est presque devenue éblouissante, aveuglante. Et je descends toujours, doucement. Du coup je bouge mes pieds, pensant qu’ainsi je vais stopper cette chute qui semble interminable et ainsi revenir à la possibilité de m’orienter. Mais manifestement ce n’est plus le cas.  Et tout d’un coup je me sens vibrer… Plutôt une sensation de fourmillement finalement… J’essaye de distinguer quelque chose mais je ne vois rien, même pas mon corps ! Je vibre d’avantage, peut-être sous le coup de l’émotion car je me demande si j’existe encore…

De plus, faisant le lien avec les vibrations auparavant ressenties, je commence à me demander si chacune d’entre elles n’est pas quelqu’un qui vit la même aventure que moi… Pourtant je n’ai vraiment pas l’impression d’être mort au sens réel de ce sinistre terme. Je me sens bien, en bonne santé et essayant de réfléchir aussi calmement que possible, d’ailleurs mes vibrations baissent d’intensité !

Quand votre corps ne vous sert plus à rien que reste-t-il ? Manifestement le mental. Cela devient évident, je ne suis plus que mental….

Pourtant je pense que mes perceptions restent bonnes puisque je ressens toutes ces vibrations, je reste à l’affut ne sachant pas si je suis gibier ou chasseur, j’attends des indices, un signe, un bruit, une voix, un appel….

Tout ce chemin déjà parcouru depuis la Corse, tous ces moments très surprenants, combien de temps, combien de jours ? Peut-être une heure… Un rêve ?

Non, car je reste conscient, convaincu, que cette porte franchie existe bien. Je pourrais retrouver cet endroit, d’ailleurs il est peut-être temps de revenir.

Mais pour le moment j’attends de savoir pourquoi mon destin m’a entraîné dans cet étrange voyage, la réponse se fait attendre !

Et il y a de quoi puisque je suis seul…

Vivement la suite, une réponse serait bienvenue.

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Ayant perdu toute notion du temps il m’est impossible de savoir depuis quand j’erre ainsi, je pense à ma famille sans doute très inquiète….

Je me méfie car tout cela ne peut n’être qu’un rêve qui ne laissera des traces que dans ma tête… Cela ne m’arrive plus, mais il m’est arrivé « à ma grande époque » de rêver que je jouais contre Borg ou Connors… Nathalie a même eu droit, certaines nuits, à des accompagnements de coups droit ou de revers dont elle se souvient encore…. Donc j’ai vraiment parfois le rêve réaliste ! Et là, dans un autre genre, celui-là l’est pour le moins !

Rêve ou pas ? Je voudrais me voir mais c’est impossible, pourtant j’ai les yeux grands ouverts, à la recherche d’un signe de vie. Seules ces vibrations persistent… Et tout d’un coup je repense à l’aspect mental de ma situation, pour mieux me concentrer et tenter d’échapper au rationnel, je ferme longuement les yeux…

Très rapidement les vibrations cessent, se transforment en sons ! Tout d’abord un grand brouhaha dont j’essaye de discerner la source… Petit à petit je comprends que ce tumulte provient de centaines de voix, comme ce que l’on entend dans une grande salle bondée avant que le spectacle ne commence.

Je suis manifestement dans un monde où certains sens sont inutiles. Ni faim ni soif, pas de toucher, rien à voir, et rien à entendre si j’ouvre les yeux ! Je me demande même si je respire…

Et j’écoute donc les yeux fermés… Tout devient mental. Je tente de discerner un bruit ou mieux, une voix… Si au moins On pouvait me dire où je suis ? Si j’entends des voix dois-je parler ou penser ? En quelle langue ?

Et tout d’un coup une voix semble s’adresser à moi…

Sur le coup j’ai pensé tout de suite à cette illustre divinité, à Bernadette ou même à Jeanne d’Arc et tant d’autres… Un vrai moment de stupeur ! Mais j’étais encore loin de comprendre, d’apprendre, de pouvoir transcrire ce que j’allais découvrir….

Je ne connais pas cette voix et je doute même être réellement concerné…

Néanmoins je reste concentré, seul moyen de communiquer et pour le moment d’essayer de comprendre, donc j’écoute ou plutôt je crois écouter…

Est-ce que la façon dont nous parlons à nos enfants devient leur voix intérieure ?

Et s’engage alors une surréaliste conversation, ceci après avoir cru entendre :

« Tu sembles perdu Thierry ? » Un peu oui…. Le genre de question à la con quand tu te retrouves dans un monde lui-même perdu où tu ne distingues rien, même pas toi-même… Lol comme dirais les jeunes…

Donc je réponds « oui, complètement perdu… Je viens d’arriver (re lol…) ! Mais qui êtes-vous, sommes-nous sur Terre, où suis-je, pourquoi parlez-vous français, etc…. ? J’ai aussi envie de demander si je peux repartir, revenir chez moi, rassurer ma famille, vivre normalement… ?

La même voix me répond : « Je suis ta conscience, je te connais par cœur mais tu me connais mal parce que tu m’as rarement écoutée, à peine effleurée. La rumeur que tu entends et celles d’autres humains comme toi perdus ou essayant de dépasser leur condition terrestre en communiquant eux aussi avec leurs consciences…. C’est un peu compliqué mais cette étape est nécessaire avant d’atteindre la pleine et unique Conscience. Certains peuvent y arriver et tu en fais certainement partie ! »

(Nota : ne vous inquiétez pas je n’ai rien bu ni fumé et ne sais pas du tout où je vais…).

Sur le coup je reste coi car finalement tout cela voudrait dire que je suis en train de discuter avec ma conscience… Cela reste assez banal ; qui ne fait pas parfois appel à sa conscience ? Sans parler des cas de conscience ou, pire, de pertes de conscience…. Il y en a même qui naissent consciencieux… C’est sans doute plus facile pour eux !

Ces mathématiciens tentent de prouver que l’univers est conscient (ulyces.co)

Mais pour le moment il faut sans doute que j’aille plus loin pour sortir de cette impasse « philosophique » !

UNE RAISON

Finalement le fait de constater que notre inconscience guide souvent notre conscience me permit de me faire une Raison, ce qui n’était pas une évidence il y a quelques années. Cette perception acquise il me fut dès lors aisé de jouer entre Arcos mon inconscient et moi Thierry, le terrien.

Dès lors je pus à l’envie changer de monde, vivre plusieurs vies et revenir sur Terre aussi souvent et aussi longtemps que nécessaire.

Vie extraterrestre: à la recherche de tous les signaux

Le plus dur étant de resté équilibré tout en devant digérer des histoires déconcertantes par leurs cadres (mondes parfois très différents) et par leurs contenus souvent très surprenants.

Pour vous divertir voici une de mes récentes aventures…

HISTOIRE SANS FIN

Elle débute bizarrement le 26 octobre (jour de l’anniversaire de Lauren) mais en 2020… Une autre porte qui s’ouvre, un autre monde…

Comme souvent et comme exigé par mes recherches je n’avais pas hésité à franchir le pas d’une porte semblable à celle de Pietracorbara.

Depuis quelques temps cela m’arrive souvent : je ricoche d’un monde à l’autre, parfois en restant sur Terre. Passant de porte en porte, chacune, comme une pochette surprise, révélant des mondes parallèles inattendus, peuplés d’aventures et de rencontres extraordinaires. Tout se passe généralement très bien, il suffit de pouvoir revenir sans tension particulière afin de revenir normalement dans le monde premier, notre monde conscient.

Aujourd’hui le problème est que je suis revenu transformé en une sorte d’intrépide Indiana Jones quasiment méconnaissable.

La raison est complètement surréaliste, ce soir-là, après avoir franchie une porte jusque-là encore inconnue, je m’étais finalement retrouvé dans un monde impressionnant, peuplé de personnages étonnants, très grands, manifestement pacifiques mais j’étais très différents d’eux donc parfaitement visible. Finalement je fus bien sûr repéré et poursuivi par une bande « d’extraterrestres » qui finirent par se saisir de moi alors que je gisais au sol après avoir chuté, tentant de leur échapper en escaladant la façade d’un gratte-ciel (je chus de 3 mètres 😂)…

Inconscient et en très mauvais état ils m’avaient placé dans un physiotraceur, invention fabuleuse qui, dans leur monde, utilise un cocktail à base d’ADN et de cellules prélevées sur votre corps, reconstituant ainsi très rapidement vos tissus, vos membres… Manifestement ces bonhommes devaient être immortels !

Le seul « problème » étant que le fait de passer dans cette machine régénère votre corps sans tenir compte de votre âge réel, se fiant aux mensurations du corps à traiter… Me voilà avec un corps de jeune homme équipé d’un vieux cerveau… Situation qui pourrait être idéale.

Ne voulant définitivement pas servir de cobaye et ce même s’ils m’avaient sauvé la vie, j’avais réussi à m’enfuir ayant cette fois-ci la chance de retrouver à temps une porte que je franchie néanmoins dans la précipitation et donc sans les précautions d’usage (retrouver une allure conforme à celle attendue dans « notre » monde).

D’où l’embarras que vous auriez pu lire sur mon visage au moment où Nathalie m’accueillit, constatant chez moi un manifeste changement d’apparence. Elle ne m’avait jamais connu aussi jeune !

Nathalie ne savait pas tout, elle me connaissait songeur, rêveur. Mais pas en Arcos aux multiples vies, passant de porte en porte et redevenant Thierry à chaque retour.

En fait c’était la première fois que mon apparence physique ne correspondait pas à mon quotidien terrestre.

Je demandais à Nathalie (éberluée et prête à composer le 15, le 17 ou le 18) de m’écouter malgré son émoi… La première frayeur passa rapidement et heureusement les enfants dormaient déjà. S’ensuivirent plusieurs heures de discussion, de larmes parfois, car Nathalie était complètement désemparée par ce jeune qui connaissait toute sa vie, toute notre vie…

Elle se rendit finalement à l’évidence, j’étais bien son mari. Le père de Killian et Lauren…

Il apparut rapidement que cette situation était invivable, insupportable, que les enfants, notre entourage, ne comprendraient pas… Partir était pour moi la seule solution, ceci afin de chercher une nouvelle porte pour évidemment revenir ensuite tel que je dois être.

Evidemment la tentation de conserver un corps en pleine forme était grande mais je balayais cette idée rapidement n’ayant pas pour objectif ma vie mais la mission qui me fut confiée par le Roi des Cadants. C’était tout à mon honneur mais quand même… En plus il était probable que les conséquences familiales seraient sans doute ingérables, sans compter les médias qui feraient de moi une bête de foire.

Chercher une nouvelle porte s’imposait donc et Nathalie en fut vite convaincue, prenant sur elle de garder ce secret entre nous, ne rien dire à personne.

Je partis l’âme en peine et désarçonné par le fait qu’elle savait dorénavant que ma vie était vraiment trop particulière.

Dans ma tête trottait déjà l’idée qu’elle m’accompagnerait un jour, avec les enfants quand ils seront plus grands…

Je quittais donc la maison en voiture, Nathalie se chargeant au réveil des enfants de leur annoncer que j’avais dû partir en urgence durant la nuit, ceci sans doute pour quelques jours.

Le souci était de trouver une porte… Elles ne sont pas situées à des endroits déterminés, se manifestent parfois par hasard mais le plus souvent il faut trouver un endroit calme, propice à la concentration, à la méditation.

Je pris la direction du plateau de Caussols. Situé dans les Préalpes de Grasse cet endroit perché à 1100m, venté, m’attirait depuis des années car il semblait convenir à ma recherche, offrant la nuit de vertigineuses et célestes observations.

                                                                                                                                          Bref un endroit idéal pour profiter d’une nouvelle porte, d’une nouvelle aventure à aborder dans l’espoir de revenir chez moi conforme à l’image attendue.

Evidemment rien ne fut simple, comme depuis le début diront certains 😉.

Bien sûr ce n’est pas de se rendre sur site qui fut compliqué (pour vous il a suffit de taper castillonthierry.fr 😅) mais plutôt, une fois sur place, le fait de se retrouver dans le noir complet sans savoir où se diriger, où trouver l’endroit idéal.. Sans parler de la nécessité de revenir rapidement au bon endroit si jamais une porte se présentait.

Après quelques errances qui me virent cheminer avec hésitation, car faiblement éclairé par un mobile dont l’énergie s’épuisait aussi vite que la mienne, je me retrouvais proche d’un vieux cairn jouxté d’une borie en bon état qui pourrait me permettre, si nécessaire, de patienter et méditer à l’abri..

MISE AU POINT

Arrivés à ce « point » et avant d’aller plus loin dans la narration de cette histoire délirante, difficile à suivre pour les sceptiques,  il devient nécessaire de développer des « aspects » qui aideront à la compréhension de ce qui va suivre. Ceci étant valable aussi bien pour moi que pour l’humble lecteur qui parcourt parfois laborieusement ces lignes.

  1. Les portes évoquées permettent donc de pénétrer dans des mondes parallèles qui sont très souvent différents les uns des autres. Franchir une porte c’est se lancer dans l’inconnu et se retrouver spectateur, parfois acteur, dans des civilisations plus ou moins évoluées. Mais il est aussi possible de se retrouver seul dans des mondes inhabités et surprenants.
  2. Ces portes ne sont pas accessibles à tout le monde. Elles se signalent lors d’évènements particuliers qui vont débrider votre cerveau. Cela peut être un choc émotionnel ou une aptitude à la méditation. Il est évident que la méditation est le meilleur moyen car à terme elle permet de maîtriser cette recherche. Stade où je suis manifestement parvenu, sans trop savoir comment ! Avec le recul il m’est apparu que ces portes ne se présentent pas à des endroits déterminés, elles sont plus mentales que physiques, c’est notre subconscient qui les symbolise sous cette forme afin de rendre évident le passage. Il faut donc à chaque fois trouver un endroit propice à cette méditation..
  3. Le retour ! En effet, s’il peut être est passionnant de se retrouver dans un autre monde, où on resterait parfois, notre vie terrestre reste néanmoins attractive  car rassurante (on sait d’où nous venons et où nous allons). Sans parler du côté familial/amical. Il faut alors se contenter de reprendre conscience au moment le plus opportun, le plus souvent dans son lit ou après une bonne sieste dans un hamac bordant une plage paradisiaque… ça c’est pour le commun des mortels, mais parfois tout n’est pas aussi simple qu’un rêve. Cela peut parfois se compliquer si le retour a lieu « dans l’urgence »..

COMMENT VIEILLIR ?

Tel est donc mon souhait…

Comme vu auparavant, au retour d’un « voyage », Nathalie fut fort surprise, en ouvrant la porte de notre maison, de trouver en face d’elle un Thierry qu’elle connaissait bien mais qui ne dépassait pas la trentaine ! Elle aurait pu accepter de se retrouver avec un jeune homme mais je ne pouvais pas conserver cet aspect devant les enfants, notre entourage et au bureau (car j’étais alors proche de la retraite) ! En plus je serais certainement devenu une curiosité, proie des médias, scientifiques et autres pouvoirs plus ou moins malsains…

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